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Submergé, sous la neige

Dernière mise à jour : 4 juil. 2023

La neige, c’est la vie c’est un sourire, ce sont les étoiles qui descendent sur le sol pour faire briller tes yeux, ce sont les fées qui veulent nous aider à voler plus haut, ton coeur et le mien en guise d’ailes. C’est le coton de mon coeur qui déborde partout quand je pense à toi, c’est le sucre de tes lèvres qui se dépose dans mes pensées, qui s’étale, duveteux, jusque sous mes pas quand je marche vers toi. C’est l’igloo que je me ferai pour être près de toi, à mains nues, les doigts rougis, traînant à la force de mes bras de nouvelles parois, devinant que tu ne me laisseras pas mourir, c’est ce moment où tu me sortiras du froid, me réchaufferas d’un baiser. La neige, c’est ce frisson sur ma colonne, cette contraction de mes jambes qui veulent courir immédiatement, danser sous les flocons en caleçon, courir vers toi en te voyant, courir vers l’eau sous la lune pour me noyer dans tes yeux. La neige, c’est mon coeur qui bat chaque fois que je vais te voir, chaque fois que je vais te parler, ce sont mes veines qui explosent quand tu me dis des mots d’amour qui ne sont peut-être que de la tendresse amicale, ce sont mes pieds qui battent la mesure de mes pensées qui ne veulent pas s’arrêter. La neige, c’est le trampoline de mes doigts, la pétillance de ton nom sur ma langue, tes gestes attentionnés multipliés, ces détails personnels que tu partages avec moi. La neige, c’est tout ce que je rêve de faire avec toi, partir au bout du monde, rire, exister, chanter, dormir, déserter, vivre. La neige, c’est la chaleur de ta voix dans mon coeur, c’est le froid mordant de ton absence qui me rappelle combien je tiens à toi. Hiver froid, chocolat chaud, mon coeur est tendre et fondant comme les cookies que je te ferai pour atteindre le tien. Câline-moi, je suis doux et chaud comme un cookie sortant du four. Quand je parle de toi je frissonne, quand tu me parles je fonds. Je pense si fort à toi que mon corps fume d’imaginer le tien, je deviens liquide au chocolat quand la guimauve menace de s’évader de mes doigts vers tes lèvres, si mignonnes. Ta main dans mes cheveux, peut-être, ma bouche au coin de tes yeux, peut-être, ta voix dans mon coeur, peut-être, mon rire dans tes pensées, peut-être. Tout mon être dans tes bras, déjà. Mais si tu crois un jour que tu m’aimes, ne crois pas que tes souvenirs me gênent, et cours, cours, jusqu’à perdre haleine, viens me retrouver. Je crois que je peux t’apporter beaucoup, je crois que je peux guérir certaines de tes blessures, parce que je les connais trop bien, et parce que je t’aime, peut-être. Oui, je suis ambitieux. Parce que c’est tellement différent de tout ce que j’ai connu. Oui, toutes les histoires sont différentes, toutes les personnes sont différentes, toutes les interactions sont différentes. Mais, en ce moment, je ne vis que des choses tellement loin de ce que j’ai pu connaître. Je suis perdu. Des interactions saines, avec de bonnes personnes ? Vraiment, j’ai droit à ça ? Vraiment, j’ai droit à ça. Alors, je peux bien te faire du bien, vu comme tu me fais sourire. J'aimerais avoir un logiciel pour rechercher mes souvenirs avec un mot-clef par exemple. Pour m'y retrouver, un peu, dans ma tête, avec tous ces mots, toutes ces idées. Comprendre un peu pourquoi je me mets à pleurer en entendant le vieillissement du bois la poussière qui caresse mes yeux la sécheresse qui me monte au nez, quelle maison se promène ainsi dans ma tête, moi qui en ai eu si peu, pour qui si peu ont compté. Quel plancher ? Quelle arche ? Pourquoi tant de détails sur cette planche désolidarisée de l’ensemble, alors que je ne sais ni la ville, ni l’année, ni même la personne associée ? Peut-être ce feu qui brûlait, brûle parfois encore en moi. Les détails imprégnés dans mon âme, les sensations qui dansent si fort. Les mots me manquent pour décrire ces images, ces couleurs, ces textures, ces profondeurs, ces couleurs, ces chaleurs, ces douceurs et cette force qui me submerge, vague ancienne et vivace, toujours si intense. Je me noie dans mes propres yeux, je me souviens de chaque noeud dans le bois, de la consistance de l’air autour de moi, de la forme de mes doigts. Je me souviens des pierres de ce pont, de la grenouille que j’ai voulu acheter pour te l’offrir, de l’or qui n’avait pas de goût, je me souviens de tes yeux sans les avoir jamais vus, je me souviens de ton rire et de son écho dans les cascades de mon coeur. Les mots, les mots, les mots. J’en ai tant, et si peu. tant au bout des doigts quand je pense à toi, et si peu quand il faut te les dire. Tant au bord des lèvres quand tu racontes, et si peu quand tu écoutes. Tant pour les petites choses, et si peu pour te dire que tu es une étoile dans ma vie. J’aimerais avoir un logiciel pour fouiller ma tête, pour retrouver ces phrases que j’ai voulu dire, ces gestes que je n’ai pu oser, ces situations qui peut-être, peut-être. Tu sais, le bleu de tes yeux, le bleu de mon coeur quand je m’envole, quand tu t’envoles, le bleu de tes yeux quand ils se posent sur moi bien qu’ils n’aient rien de bleu. Quand tu t’envoles, quand tu rigoles, quand tu me voles. J’ai cette angoisse perpétuelle, de plaire ou de ne pas plaire. Peur qu’on me fuie. Peur qu’on me fuie, si on me plaît sans que je plaise. Peur qu’on me fuie, si je plais sans qu’on me plaise. Peur qu’on me fuie, si on croit qu’on me plaît, que je plaise ou non. Peur qu’on me fuie, si on croit ne pas me plaire, que je plaise ou non. Et peur qu’oon me fuie, si je plais et qu’on me plaît. Parce que les gens existent, sont divers, ont des histoires diverses. Parce que, moi aussi, je suis divers, j’ai des histoires diverses. Peut-être que ça semble un peu niais, superficiel, secondaire, enfantin, inutile, narcissique, ou je ne sais quoi. Peut-être que ça l’est. Mais c’est une angoisse permanente, vraiment. Je me demande si je plais, si je peux plaire, si je suis un monstre, si je suis stupide, laid, orgueilleux, faible, trop dépendant des autres, trop égoïste. Quand tu m’embrasses, je me demande si je te plais. Quand tu me dis “je t’aime”, je me demande si je te plais. Quand tu m’enlaces, je me demande si au fond de toi y a pas un petit pincement un peu dégoûté, de me toucher. Quand tu me dis, quand tu me dis, quand tu me montres, que tu éprouves des sentiments ou autres, je me demande si au fond de toi y a pas un petit personnage qui dit “ouais mais en fait, peut-être pas, mais si je le lui dis il va mourir”. Non, je ne meurs pas de ne pas plaire. Je ne meurs plus de ne pas plaire à quelqu’un qui me plaît au-delà de tout. Je peux en souffrir bien sûr, mais ça n’a plus la même violence qu’avant. Si je te dis que tu me plais, que j’ai vraiment trop envie de t’embrasser, et que je n’ose pas de peur de m’embraser et de te déranger, et que tu réponds que toi, non, tu n’en as pas envie, que je ne t’intéresse pas, bien sûr ça me fera un pincement au coeur, bien sûr j’aurai un petit lac salé au fond des yeux. Mais c’est pas grave. Parce que si j’ai envie de te faire des bisous, des câlins, ça n’est pas ce qui m’intéresse en premier chez toi. Si j’en ai envie, c’est que toute ta personne m’intéresse, et qu’un baiser serait un bonus immense. Mais ne pas avoir cette interaction n’enlève rien, rien, à ce qu’on est déjà. Ne me fuis pas, si je te dis que tu me plais. Ne me fuie pas, parce que pour moi rien ne changera si je ne te plais pas. Puisque je pars du principe que je ne plais à personne. Le seul truc qui puisse changer quelque chose à nos interactions, de mon côté, c’est si je te plais et que tu me plais, parce que du coup, si on en a envie, on peut commencer à avoir des interactions de type bisous. Ne me fuis pas, si je te plais et que tu ne me plais pas, ou que tu n’as pas l’air de me plaire. Parce que, si tu es quelqu’un qui me met mal à l’aise de base, et que je te plais, je te fuirai de moi-même, mais c’était sûrement déjà le cas. Et si tu n’es pas quelqu’un qui me met spécialement mal à l’aise, y a à peu près zéro chances que je commence à te fuir juste avec cette information (par contre si tu me dragues lourdement ou si tu attends quelque chose de moi ou si tu changes ton attitude vis-à-vis de moi, là oui, je peux te fuir). Bref. Ma hantise, c’est qu’on me fuie par rapport à ça. Ou qu’on croie me plaire parce que je suis très affectueux, par exemple. Hey, une bonne fois pour toutes : si tu me plais, je finirai par te le dire. Alors oui, ça peut mettre du temps, je peux attendre un moment en particulier que j’ai déjà choisi, je peux vouloir te le dire d’une certaine manière, bref. Mais je finirai par te le dire. Donc, si tu penses me plaire, ne pars pas du principe que c’est forcément le cas parce qu’il y a trop d’indices. Au pire, pose la question, ça me fera paniquer mais je préfère la panique de devoir répondre à ça que l’idée que des gens soient persuadés de me plaire alors que c’est pas forcément le cas, ou que je ne leur en ai pas parlé. Et si je te plais, que tu penses que c’est réciproque, bah dis-le. Et si je te plais, que tu penses que c’est pas réciproque, bah dis-le aussi. Parce que l’idée de plaire à des gens sans être au courant est hyper oppressante, en permanence. Je pars du principe que je plais à personne, oui. Même quand je suis en train d’embrasser quelqu’un, oui. Même quand la personne me dit “je t’aime, tu me plais”, oui. Mais ça ne m’empêche pas de me questionner, et d’envisager. De stresser. De me dire “si c’était le cas, j’espère que les gens me le diraient”, parce que j’ai peur de ce que je ne sais pas. Et aussi parce que je n’ai pas envie de faire mal à quelqu’un, de laisser croire qu’on me plaît juste parce que je n’ai pas conscience de plaire, que je ne me rends pas compte que mes comportements ou paroles peuvent être interprété-es de cette manière. Parce que je n’ai pas conscience de pouvoir plaire, mais pas conscience non plus de pouvoir être perçu comme quelqu’un à qui plaire. Enfin, j’en ai “conscience”, je me le dis, mais je n’intègre pas. A l’intérieur, au fond de moi, je n’y crois pas. Bien que les preuves soient là (j’veux dire, si j’arrive à pécho, c’est pas juste parce qu’il y a une formule magique qui implique de rouler apwal sur les gens et BOUM iels sont piégé-es dans la douceur de ma peau jsp), bien qu’on me le dise et me le montre. Oui, petit à petit, ça m’impacte. Oui, quand quelqu’un passe deux ans à me dire “je t’aime” tous les jours, malgré toute la vie qui existe, je commence à me dire que je compte vraiment pour cette personne. Oui, parfois, le premier “je t’aime” m’impacte et me fait me dire “hey, peut-être que cette personne m’aime bien”. Oui, parfois j’y crois. Oui, parfois je suis incapable d’y croire. Oui, ça dépend des gens, des moments, et de beaucoup de choses. Mais y a un espoir. Y a une petite lumière vacillante au fond de mon coeur. Alors n’arrête pas de le dire sous prétexte que ça me surprend encore, que j’ai encore l’air de ne pas y croire. Ou que t’es “pas assez bien”, ou que tu “peux pas me plaire”, ou autres petites choses qu’on peut me dire. Alors oui, ça peut te sembler stupide, de pondre autant de lignes sur le fait de plaire, de pécho, etc. Mais c’est vraiment un truc important dans ma vie en fait. Les réseaux sociaux aussi, c’est important dans ma vie. Pas comme avant, pas autant, mais c’est important. Et, oui, pécho, c’est crucial. Pas forcément pécho plein de gens, pas forcément plaire à plein de gens. Mais ce sont des questions qui m’importent. A qui je plais ? A qui je peux plaire ? Qui je pécho ? Qui je pourrais pécho ? C’est peut-être futile, oui, mais je me suis construit sur l’idée que tout le monde me détesterait toujours, me trouverait toujours moche, repoussant, dégoûtant, inintéressant, stupide, et autres. Donc, si t’en as marre que j’y fasse sans arrêt référence, tu peux me le dire, mais je ne pourrai pas changer ça. Je pourrai ne pas t’en parler à toi spécifiquement, mais c’est tout. Parce que ça fait partie de moi, et que ça restera tant que je n’aurai pas confiance en moi, je pense. Et j’en ai même pas honte, ça me va très bien. J’ai envie de me dire que ça changera, justement parce que je pense qu’en être à ce point est symptomatique de mon manque d’estime de moi. Mais à l’heure actuelle ça me convient très bien. Et pourquoi je pense à ton sourire subitement. Pourquoi il faut que tu reviennes hanter mes pensées avec ton rire, avec tes cris et tes blagues, avec ton naturel déconcertant qui me fait balbutier. Pourquoi, quand ma voix fait vibrer tout mon corps, ça hurle dans mes oreilles qu’il faudrait te mettre les mains sur ma peau pour te faire sentir tout ça ? Ma peau hurle qu’elle veut te sentir vibrer. Te faire chanter, plus fort, te faire crier ta joie. Mettre du bonheur dans ton petit coeur, ton petit coeur si immense, trop gros pour la vie. Ah, Leo, j’crois qu’t’as un léger crush. C’est comme ça que je vis. En aimant trop fort. En étant trop mort. 15-23 novembre 2019.

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