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Haïration

Dernière mise à jour : 4 juil. 2023

Aimer, c’est un concept très relatif. C’est facile d’apprécier, d’admirer, de subodorer l’attirance ou l’affection pour un objet ou un être. Je t’aime, je t’adore, je t’adule, je te désire. J’aime t’aimer, j’admire tes désirs, j’ondule sous tes lunules. Tant de voies pour vivre les passions et les audaces, tant de façons d’être enlacé. Je veux ton coeur, je veux ton corps, je veux la liesse de tes sourires et la tendresse de tes désirs, la paresse de tes élans et la caresse de ton amant. La patience n’est pas mon fort, pourtant vous mes amours c’est jusqu’au bout de la nuit que je vous attendrai pour aller jusqu’au bout de la vie. Je tombe si souvent, me raccroche à un sourire, sans vos bras je m’endors et me résigne à ce triste sort qui m’éloigne de vos corps. Puis un regard m’éveille, me dévoile, m’envole et me sublime, une simple ombre pétillante planant sur toi qui voulais garder le secret de tes nuits amourées. C’est l’histoire d’une respiration, souffle d’air frais sur un visage tuméfié, brise tiède dans un coeur glacé. C’est le vent qui s’agite et la main qui palpite, c’est le soir d’un amour et le jour d’un espoir. C’est ce courant léger qui sert d’aération, c’est ce mistral qu’on peut haïr ou qu’on laisse nous porter. C’est la confiance envolée, le réel rétabli, la conscience volée dans l’ordre établi. C’est ce fragile équilibre qui fuit en éclats, c'est l’assaut répété de tes mains, ce sont les pleurs qui érodent mon âme, ou les secrets que je t’offrais. Le fauve s’éveille, rage attisée par l’horreur d’un mensonge, ta promesse me maintient en sourdine mais ne tardera pas à s'éteindre. Malgré tes efforts c'est inévitable. Tu peux me haïr tant que tu veux, m’aimer tant que tu crois, tu peux me donner tout ce que tu es ou bien me prendre ce que j’ai, c’est elle qui me porte : la liberté sur les ailes d’un oiseau doré, comme une promesse insoutenable d’attente interminable qui fera de moi le piètre clown de ton spectacle. Ce sont tes yeux qui me feront encore dormir, tes mains qui me feront encore sourire, tes lèvres qui me feront encore...


4 mai 2016.

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