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"Femmes trans qui ont leurs règles" suivi de "Pour contrer la rhétorique TERF, il faut la connaître"

Dernière mise à jour : 4 juil. 2023

Femmes trans qui ont leurs règles




(Précision : ce post ne dit pas qu'il faut avoir ses règles pour être une femme, ni que toutes les femmes ont leurs règles, ni que seules les femmes les ont. Il est là pour exprimer que des femmes trans peuvent également avoir leurs règles, et que, contexte oblige, ça peut être un bonheur pour elles, même si ça implique des désagréments. Alors que les femmes cis qui ont leurs règles peuvent très mal le vivre, ou bien être rassurées de les avoir pour différentes raisons, et que les hommes trans qui ont leurs règles risquent de mal le vivre, même si certains s'en fichent voire apprécient. Tout ça varie d'une personne à l'autre, ici on diffuse un message positif qui n'est pas valable pour tout le monde. Ce post est à prendre dans son contexte.)

"(C'est approximatif, hésitez pas si vous avez des trucs à redire j'avais pas trop de temps) « Personne n'apprend aux filles trans qu'elles ont leurs règles. On a juste ces moments bizarres, où on a des crampes et où on est lunatiques et tristes et on ne sait pas pourquoi, et on se dit juste que c'est une autre raison pour laquelle on est pas assez bonnes dans la vie. Donc, juste pour que vous le sachiez : les filles trans ont leurs règles. J'aime beaucoup comment des femmes trans parlant de la réalité de leurs règles énervent les transphobes. Ça te fait te sentir tellement puissante ! Mais en vrai, c'est juste qu'iels sont super faibles. Je veux dire, notre existence suffit à les énerver, alors... J'aime comment, d'après les transphobes, une personne qui a régulièrement tous les symptômes des règles (sauf un) comme résultat des fluctuations de leur cycle hormonal naturel, d'une certaine manière, ça ne compte pas comme des règles. Ils font tout pour nous invalider. Comme ils sont fragiles. Il est évident que ce qui se passe dans nos corps est exactement la même chose, un organe en moins. Les règles de personnes assignées femmes à la naissance sont très changeantes [d'une personne à l'autre]. Certain-e-es n'ont même pas vraiment de symptômes. Pourquoi les règles des femmes trans ne compteraient pas, juste parce qu'on a un symptôme en moins ? Les mêmes personnes qui ne veulent pas qu'on appelle ça nos règles ne veulent pas qu'on s'appelle femmes. Donc vous savez quoi, j'emmerde ces gens. [Sois maîtresse*] de tes règles. Sois en fière. T'autoriser à accepter ça pour ce que c'est peut être vraiment libérateur. » * pas trouvé de bon équivalent français pour "Own" dans ce contexte, j'ai essayé de faire au plus proche mais dites mois si vous avez mieux 😭"




Pour contrer la rhétorique TERF, il faut la connaître




Jade Whirl

"Ok ... On a vu ce qu'était une Terf, on a vu le peak trans, on a vu les trans widow ... Il va être temps de parler du Blanchardisme et de "l'autogynéphilie" TW [Homophobie, Lesbophobie Transphobie, Psychophobie, Aphobie, Misogynie, Terfs et enbyphobie] Bon un peu d'histoire, le "blanchardisme" et le concept d'autogynéphilie nous vient de Ray Blanchard aujourd'hui professeur à l'université de Toronto. Il a commencé sa carrière comme psy en maison de correction puis dans un institut psychiatrique / traitement de l'addiction Tandis qu'il occupait ces postes il a commencé à théoriser ce que l'on connait aujourd'hui comme le Blanchardisme, une théorie de la trans identité qui défini les femmes trans comme autogynéphiles, et les divise en deux catégories. Alors les deux catégories : Homosexual transexual, donc des "hommes" attirés par les hommes qui se voient "féminins" en attitude et apparence et autogynephilic transsexuals, des "hommes" sexuellement exités à l'idée d'avoir un corps "de femme" Ok donc là ça pue déjà Par la suite il a, dans ses recherches, reprit les travaux de Freunds sur les personnes trans bi et ace, pour les classer en sous type de l'autogynephilie. Sa méthodologie consistant à interroger des personnes souffrant de dysphorie de genre sur l'éventuelle ... excitation sexuelle qu'iels auraient pu ressentir en se cross-dressant. Alors pour rappel, la trans identité était psychiatrisée, pour avoir accès aux traitement IL FALLAIT donner ce genre de réponse aux psychiatres, encore aujourd'hui d'ailleurs *point sofect* en 1986 il a poussé le vice jusqu'à conduire une phallometrie, une analyse du flux sanguin dans le pénis, sur des personnes trans non hormonées et vêtues de manière féminine. Ses conclusions étant que même celleux qui ne se disaient pas exitée, l'étaient en réalité. Des conclusion contestées tant la méthodologie est discutable, et même les résultats auraient été surinterprétés et seraient à l'inverse cohérent avec les déclarations des "volontaires" à l'étude. Bref la théorisation de Blanchard étant donc que les "homosexuels trans" (les meufs trans hétéro) sont donc une forme "extrème" de l'homosexualité masculine ( homophobie et transphobie yeah )

et les autres, sont "autogynéphiles" donc exité'es à l'idée de leur propre féminité Ok on fait le point puis petite pause avant d'attaquer la partie terf du problème. Pour remettre les choses dans leur contexte et me faire l'avocate de la nullité. Blanchard a théorisé ceci dans une époque de grande confusion quand à la nature de la trans identité Encore aujourd'hui certain'es essayent de prouver ses théories avec l'imagerie cérébrale pour différencier les cerveaux "trans" etc, des études qui ne mènent jamais nul part depuis qu'elles sont conduites. Les intentions de Blanchard étaient donc de remettre la transidentité dans un contexte de sexualité, l'autogynéphilie seraient, selon son hypothèse de départ, une sexualité à part entière, expliquant ainsi la transidentité par la transsexualité. On peut voir quand même un pattern hétéro-normatif dans son appréhension de la dite sexualité, un "homme gay" veut "devenir une femme" pour donner sens à son homosexualité. Les femmes trans pas hétéro par contre faut les expliquer et on se concentre sur elles. On notera que le focus est uniquement sur les femmes trans, les hommes trans sont invisibles et les personnes NB ne sont pas envisageables selon cette théorie, ce qui est bien pratique pour nos vieilles terfs d'ailleurs. On notera aussi une absence certaine de groupe témoins, homme et femme cis het/non het ce qui rend TOUTE sa méthodo contestable au mieux

Petite pause, je suis pas assez payée pour ça èé

On recharge les batteries ... D'ailleurs vous avez bu de l'eau aujourd'hui ?

Le terme d'autogynéphile est petit a petit rentré dans la psychiatrie, qui après plus de 50 ans n'a cessé de prouver son inutilité quand aux questions trans mais soit, ce qui fait que lors des parcours psychiatrisant les femmes trans se heurtent encore ... A des questions sur leur excitation sexuelle, (en étant souvent forcée de présenter de manière féminine d'ailleurs) et sur leur attirance pour les hommes, les femmes trans non het sont souvent bloquées des années par les psychiatres pour cette même raison. Alors cette absence de groupe témoin a quand même été sévèrement attaquée mais pas avant les années 2000-2010 ou des personnes comme Julia Serano ou le docteur Jaimie Veale ont fait passer le test de Blanchard à des femmes cis avec un haut taux de femmes cis "autogynephile" Il a été argué que le test n'était pas "adapté" aux femmes cis, aussi le docteur c moser a mené une étude en réadaptant le test et l'a fait passer à un échantillon de femmes cis, professionnelles de la santé ... résultat ? 93% de ces femmes cis seraient diag autogynephiles Outre l'homophobie, la transphobie, l'enbiphobie, la biphobie et l'aphobie de l'approche de Blanchard, il y avait un petit ingrédient secret : La misogynie !!! A aucun moment il n'avait considéré qu'une femme cis puisse avoir une sexualité dans sa théorisation Hop le lien vers un des articles de moser sur le sujet https://researchgate.net/p…/26660017_Autogynephilia_in_Women Et depuis 2009 tout les articles qui nient ses résultats sont publiés ... sur reddit ... via des survey amateurs ... par des groupes transphobes. Bon une approche transphobe de la transidentité en tant que sexualité, ou "deviance sexuelle" pour parler année 80, publiée par un per ... un mec cis blanc hétéro sexuel avec un postulat misogyne DE BASE a qui ça va plaire à votre avis ? Aux bigots, aux terfs, ou c'est pareil ? Alors ? Et oui, c'est une question piège ! Parce que toutes les réponses sont bonnes bravo vous gagnez toustes un pat pat si vous êtes sages ! Sérieusement donc la conceptualisation de l'autogynephilie est la colonne vertébrale de l'argumentaire des Terfs. Elles ignorent assez volontairement la partie "homosexual transsexual" du blanchardisme pour se concentrer sur l'autogynéphilie, ainsi elles vont parler des meufs trans comme d'autogynéphiles ou AGP à tout va. L'idée de nous résumer à un "fetish" qui "idéalise" la féminité leur est plutôt convenant. Aussi qu'elles soient qualifiées ou non toutes leurs études et approches de la transidentité passera par ce spectre de l'agp qu'elles vont tordre dans tout les sens. Exemple récent sur la déformation pour surtout ne pas engager avec des meufs trans ace (Petit rappel que l'asexualité est la seule orientation sexuelle a être encore psychiatrisée et dans un but de "correction") Il va de soit que c'est ce pourquoi elles sont aussi actives contre la dé psychiatrisation des parcours trans, ou l'idée même d'enfants trans. Les études de blanchard se faisant sur des personnes entre 25 et 35 ans qui forcément faisaient des coming out sur le tard. Encore une fois je "défend" la nullité mais je tiens à dire que Blanchard considérait que dans les deux cas de "transsexualisme" l'accès au traitement était nécessaire au bien être des personnes diag, mais ça les terfs tendent à l'oublier par contre ... bizarre Bref un concept périmé, qui n'a jamais fait ses preuves. Mais qui est venu se greffer au lore de l'univers fantaisiste des Terfs en ... 2003 ! Pourquoi 2003 ? Parce qu'à été publié par michael bailey "the man who would be queen" un ouvrage se reposant sur le blanchardisme Blanchardisme qui, depuis 20 ans, restait low key dans les cercles psychiatriques. Néanmoins Bailey a bénéficié d'un "bad buzz" sur l'aspect éthique de ses recherches, de son approche et les failles de sa méthodo, ce qui a donné, hélas, de la visibilité au blanchardisme. Attirant de facto l'attention des terfs qui, à l'époque, se retrouvaient détachées des mouvements féministes radicaux en raison de leur transphobie. 17 ans plus tard, on en est encore à devoir se défendre contre le blanchardisme tordu dans tout les sens. Alors que même la transidentité est considérée en dehors du cadre psychiatrique, alors même que les études de genre ont fait des avancées formidables. Les terfs vous ramèneront toujours à l'autogynéphilie sous une forme ou une autre."

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