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Désirable

On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


J’ai cherché pendant trop longtemps

Ton amour ton approbation

Je voulais vivre dans tes yeux

N’exister que pour ton plaisir

J’ai jamais su faire autrement

J’ai tout donné pour être aimé

J’ai craché sur ma vérité

Pour pas risquer d’te décevoir


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


Je cherche encore je cherche toujours

Mais j’saurais pas dire si ça m’manque

Les draps trempés, les cheveux fous

Les coups d’panique, les heures d’attente

Courir après des chimères d’or

Ton regard sur mes paupières closes

Jamais savoir si tu s’ras là

Si tu m’aimes ou si tu veux ken


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


J’ai trop rêvé j’ai trop tenté

J’ai trop ressemblé, pas à moi

À crever d’envie d’être aimé

J’ai perdu d’vue ce que j’étais

Tu sais j’ai jamais fait semblant

Toujours été vrai dans mes danses

J’y croyais, à c’que j’te disais

À notre histoire, à notre avenir


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


J’sais pas si j’rêve encore de toi

De tes bras, de tes yeux sur moi

J’sais pas si ton souvenir me hante

Si j’suis libéré sans ton poids

J’sais pas si j’ai envie encore

J’sais pas si j’ai toujours un corps

J’sais pas c’que dessine mon miroir

J’ose pas lui faire face aujourd’hui


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


Qu’est-ce que ça veut dire de la peau

Des jambes des bras des mains un dos

Qu’est-ce que ça veut dire d’être en vie

Si j’sens pas battre mes envies

Si j’sais pas c’que j’veux, c’que j’espère

Si j’sais pas dire non ni même oui

Si j’tremble encore quand on m’sourit

Si j’sais pas c’que veut dire ton rire


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


J’aimais me voir dans ton regard

J’aimais sentir que j’existais

Même si c’était que pour le cul

Même si j’pouvais pas m’demander

Si je voulais, si j’acceptais

Comment effleurer l’consentement

Quand tu sais même pas qui tu es

Quand tu n’est pas sûr d’exister


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


Je sais qu’les yeux ne se posent plus

Ne caressent plus, ne désirent plus

Je sais qu’les mains ne s’approchent plus

Que le désert envahit tout

Je sais que mes lèvres sont sèches

Abandonnées depuis longtemps

Par les baisers et les ivresses

Abîmées dans leur solitude


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


Est-ce que j’en rêve, est-ce que j’y crois

Un jour peut-être elle reviendra

Cette tendresse qui me berce

Un jour peut-être m’emportera

Cet effleurement de mon âme

La danse intense qui m’effraie

Un jour peut-être j’me sentirai

Pas un objet mais désirable


On a grandi on a vieilli

On est cassé-es pété-es destroy

Aujourd’hui plus personne me dit

Viens chez moi j’ai un trop grand lit

Personne ne fond ni ne rougit

Quand ma voix devient chatouillis

L’arme de dragation massive

Est désœuvrée la bouche fermée


26 février, 12 mars et 5 avril 2024.

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