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Suicidant

Dernière mise à jour : 4 juil. 2023

En Troisième, j'ai vraiment voulu mourir.

Je crois que c'était la première fois.

En tout cas, c'est la première fois que j'ai attaqué mon bras. Le gauche, parce que j'ai été éduqué à être droitier. Au départ, c'était pas exprès, j'veux dire, j'ai juste pété une ampoule sans faire exprès, elle a éclaté et c'était du verre tout fin très joli avec une poudre blanche à l'intérieur, c'était intéressant, j'avais envie de... J'ai pas mis dans ma bouche. Je crois. Peut-être que si, sans doute que si, mais pas trop. J'en ai pas avalé. J'avais juste envie de jouer avec. Mais le verre brisé, ça pique. Et les bras, ça existe (des fois). J'ai vu mon bras, derrière l'éclat de verre. Je sais pas, ma main est allé vers lui, c'était logique. Je sais pas trop pourquoi j'ai essayé d'enfoncer, c'était du verre vraiment très fin, je me doutais bien que ça allait pas marcher. Mais en sentant la petite piqûre, j'ai eu envie de recommencer. Encore. Et d'aller plus loin. Encore. Encore. Encore. Alors j'ai tiré la peau, j'ai griffé avec le verre et mes ongles, je me souviens plus très bien. Normal, vu que mon esprit est tombé dans le dissolvant et s'envole loin de moi en volutes colorées. Je suis du flou.

Bref, j'ai eu envie de mourir. J'ai eu envie de m'ouvrir le bras, de me tailler les veines avec ce ridicule éclat de verre minuscule. J'ai eu envie de creuser, creuser jusqu'à me tuer. J'ai vraiment voulu mourir. Mais j'étais amoureux. Un truc comme ça. J'avais un crush, enfin plein de crush, ou peut-être aucun. J'ai jamais trop su faire la différence entre "crush" et "envie d'être pote avec". Bref, y avait un garçon. Un avec qui je parlais, parce qu'on était un peu potes, enfin je crois, il avait pas l'air de me détester quand il souriait. C'est sans doute pour ça que le jour où je me suis décoloré les cheveux dix ans plus tard ça a fait une forêt de petits pics avec la pointe presque blanche. C'était en cours d'SVT, je crois, parce qu'il était pas dans ma classe. C'était peut-être en Quatrième ? En tout cas, on rigolait bien. Sauf que, comme c'était un garçon, si moi j'avais envie d'être pote avec c'était bizarre parce que j'étais bizarre, mais si j'avais un crush c'était du désespoir. Parce que lui, il pouvait pas. Logique. Alors je disais rien, et je regardais son sourire quand la voiture rouge arrivait, le mercredi midi.

Alors je disais rien, rien que des conneries. Sauf que j'ai jamais su parler, et j'ai jamais su me taire. Alors j'ai essayé d'en parler, mais pas à lui, enfin pas moi, enfin je sais pas. C'était un peu comme en CM2 avec celui qu'avait une chouette voix. Le problème, c'est que les gens se moquent. Toujours. Alors, faut pas parler. Mais ça déborde, ça déborde tout le temps, alors y a des mots qui s'échappent, en cascade floue, et ça finit par dire pas du tout ce qui était prévu. Comme le jour où une fille populaire m'a demandé qui était la plus belle personne de la classe, et j'ai répondu Camille, parce que quand je disais que je pouvais pas savoir vu que je les connaissais pas, elle m'écoutait pas. Elle a crié dans toute la cour que je voulais sortir avec Camille. Alors j'dis pas, peut-être que j'avais un crush dessus, je sais pas. Fin, si, un peu, parce que je l'aimais bien (je l'aime toujours bien). Toute façon, c'est quoi la différence entre un-e pote et l'amour de ta vie ? Aucune idée. Bref. En tout cas, j'ai jamais dit que j'avais envie de sortir avec, et pourtant c'est ce qui a été crié. Alors, faut pas parler, parce que les gens n'écoutent pas.

Je savais ça très bien, en Troisième (ou Quatrième ?). Fallait de la discrétion pour pas se faire taper. Sauf que ses copains, ils disaient des trucs, et moi je faisais semblant de pas comprendre. Ils disaient des trucs que je disais pas, que je savais même pas si je les pensais ou pas, alors je faisais comme si j'entendais même pas. Parce que si quelqu'un dit "t'es amoureux", que ce soit vrai ou faux je vais réagir exactement pareil : rougir, protester, bégayer, dire que nonpasdutout, secouer la tête, retenir mes larmes.

Il a fini par comprendre, je crois. Je sais pas trop ce qu'il a compris, parce que je comprenais même pas, moi. Je l'aimais bien, je crois que je l'aime toujours bien (même si on se connaît plus trop). Il a fini par comprendre des trucs. Et le jour où j'ai joué avec cette ampoule pétée, on parlait par sms. C'était compliqué d'ailleurs, y avait tout ce truc de forfait rechargeable et donc si je voulais parler à des gens fallait que j'utilise la CB de ma mère, sauf que j'ai retenu tous les numéros sans faire exprès donc j'ai rechargé plusieurs fois sans qu'elle le sache parce que j'ai cru qu'il y avait un bug et que je payais pas, bref. C'est marrant c'est le principe de toutes les conneries que je faisais jusqu'à au moins ma majorité : je fais un truc sans savoir, ou en croyant que c'est pas une connerie, ou enveloppé dans une légende personnelle (oui c'est sûrement ce qui s'appelle un délire mais pour moi c'est une légende urbaine de l'intérieur de ma tête), persuadé qu'il peut pas y avoir de conséquence ou que ça se passe juste dans ma tête. Bref, on parlait par sms, fallait grouper les infos pour en faire passer autant que possible en un seul sms pour en envoyer le moins possible. C'est peut-être ce qui explique à quel point j'ai foiré. Non, ça suffit clairement pas à expliquer. La communication, c'est compliqué, mais avec un nombre limité de caractères, c'est pire. Surtout quand tu vois approcher l'échéance, le moment où tu pourras plus rien envoyer. Et moi, avec ce morceau d'ampoule que je m'échinais à fourrer dans mon bras (spoiler : ça marche pas bien), je voulais lui parler, à ce garçon. Je voulais continuer. Et en même temps, j'avais envie d'arrêter. J'avais envie qu'il disparaisse de ma vie et qu'il me laisse mourir. Qu'il débarque dans ma chambre pour me déclarer sa flamme. Qu'il me déteste et me tue pour que j'aie pas à le faire. Qu'il me sourie et me protège des autres. J'avais envie qu'il ait envie de me parler.

Donc, de manière tout à fait logique, j'ai écrit la pire chose à envoyer. J'ai parlé du verre, de mon bras, de la mort. C'était la veille du brevet blanc, de Français sans doute. Je sais pas trop ce qu'il a répondu, mais j'ai réussi à faire sortir une goutte de sang. Une seule. Et c'était bien. Alors j'ai écrit "c'est joli le sang". Je sais pas trop pourquoi. Parce que c'est joli le sang. Je savais bien que c'était pas une bonne idée d'envoyer ça. Mais j'ai envoyé. Je savais bien que c'était pas une bonne idée, mais s'il s'en prenait à moi j'allais peut-être devenir super fort et réussir à me tuer avec un tout petit bout de verre hyper fin et cassant, plus fragile que ma peau ? Bon, je t'avoue que, si tu lis ce texte, ça veut sûrement dire que c'est pas ce qui s'est passé. Je suis pas mort ce jour-là, enfin je crois. En fait, je suis un peu mort quand même, mais c'est plus compliqué que ça. J'ai tué qu'un bout de moi, et le reste a fait le reste. Bref, après avoir lu mon message, il m'a appelé. J'avais le coeur qui battait tellement fort que j'entendais à peine le son de sa voix, j'avais aucune idée de ce qu'il me disait. Peut-être qu'il appelle pour confesser son amour, peut-être qu'il dit des mots gentils jolis pour changer la couleur de tes oreilles, peut-être que tu es dans un livre et qu'il va t'aimer parce que tu veux mourir. J'ai jamais compris pourquoi les gens veulent que tu pardonnes tout à quelqu'un qui est mort ou qui va mourir, pourquoi ça semble être l'ordre établi. Mais dans des livres, des fois, les gens se mettaient à aimer quelqu'un juste parce qu'il allait mal, à se rendre compte que oui juste parce qu'iels étaient sur le point de perdre la personne. Alors, du fin fond du brouillard dans lequel je me noyais, les jambes nues sur la moquette verte qui grattait fort, avec la lampe de chevet grise et verte où y avait plein de petits tiroirs mais qui éclairait presque rien, avec ma mère en-dessous, ma mère qu'a jamais existé, ma mère qu'entend jamais et qui comprend rien, avec les larmes qui coulaient bien plus que le sang, avec la chaleur de la lampe sur mon bras et la nuit dans le coeur, j'ai cru que, peut-être, ça allait bien se passer. Que, peut-être, dire combien j'avais mal, ça allait pousser des gens à m'aider. Que, peut-être, montrer mes failles et mes douleurs, ça allait intéresser quelqu'un. Que, peut-être, en me confiant sur cette envie de mourir et ce besoin de me faire du mal, ça irait mieux.

C'est pas ce qui s'est passé. J'ai fini par entendre, malgré le bruit assourdissant de mon sang dans mes veines -hélas-, qu'il était en colère. Ou quelque chose d'approchant. Il m'a engueulé. Je crois qu'il a eu très peur. Il m'a dit d'arrêter mes conneries. Je crois qu'il m'aimait bien. Je sais pas ce qu'il a dit, j'ai entendu que cette phrase, ce "maintenant" effrayant. Et moi, dans mes larmes et trop peu de sang sur ma peau, j'avais pas envie d'entendre ça. Ça m'a fait mal. Encore plus mal que le reste, parce que j'ai dit que j'avais mal et on m'a engueulé. Entendre crier quelqu'un, c'est compliqué, entendre qu'on me crie dessus, c'est difficile, mais me faire engueuler par quelqu'un qui n'est pas de ma famille, je crois que c'était la première fois. Ou presque. Je me souviens plus trop de l'ordre, donc y a peut-être eu quelques trucs avant, mais rien d'aussi marquant.

Je crois que j'ai juste raccroché.

Pire moove.

L'appel suivant, c'était celui des flics.

Un numéro inconnu, ça fait peur, mais décrocher et entendre pour de vrai le fameux "police municipale", c'est pas du tout comme quand mon frère disait "police nationale" dès qu'il appelait à la maison et qu'on savait direct que c'était lui. Je crois qu'il habitait déjà plus là. C'est pas comme quand la police appelle parce qu'il a encore fait une connerie. Je sais pas trop ce qu'iels m'ont dit, je comprenais à peine. Et puis il était tard, j'étais fatigué, je venais de me coucher et mon oreiller était déjà trempé et tout salé, je voulais pas parler. Alors j'ai dit "oui mais c'est bon, ça va mieux, enfin ça va pas mais je veux juste dormir". Je me souviens pas des mots, je sais juste que j'ai répété que je voulais juste dormir. Et puis j'ai raccroché. Et j'ai éteint mon téléphone, pour être tranquille.

Ça a sonné à la porte. J'ai essayé de dormir. Ça parlait, ça parlait, je voulais pas entendre. Et puis ma mère est venue en bas de l'escalier, et elle m'a appelé. J'ai dit que je dormais. Elle a dit "c'est la police". Comment tu veux dormir, quand la police est à ta porte ? Quand la police est aussi près de ta porte ? C'est pas pour ton frère. Comment ça pourrait ne pas être pour mon frère ? La police, c'est toujours pour lui. Je suis un enfant, je veux juste dormir, y a pas besoin de la police pour faire dormir un enfant.

Mais la police, elle s'en va pas sous prétexte que tu veux dormir. Il a fallu sortir du lit, il a fallu parler, il a fallu montrer que Leo-pas-mort. Je sais pas trop ce qui s'est passé. Les uniformes, ça fait très peur. Déjà sur le moment j'avais aucune idée de ce qui se passait, mais alors dix ans plus tard, avec ma passoire en guise de mémoire, tu penses bien que c'est quasi le trou noir. Un peu vert foncé moche, et un peu marron aussi, avec du jaune pâle et beaucoup de bruit dans la tête. C'était le soir. Les flics ont dit de venir demain au commissariat, avec mon téléphone. Je suis retourné me coucher.

Le lendemain, on est monté-es en voiture, ma mère et moi. On a pas vraiment parlé. Je savais même pas où était le commissariat. C'était si près de l'école, ça m'a effrayé. Ouais, à bien y repenser, ça devait pas être la veille du brevet blanc, ça c'est un autre soir de TS très très ratée. Bref, sur le trajet, ma mère demande si j'ai bien mon téléphone, je réponds que oui, je demande si les flics vont regarder dedans. Elle dit que oui. Je dis "mais ils vont rien trouver, j'efface toujours tous mes messages parce que y a pas de place dans le portable". C'était pas tout à fait vrai. Le principe était vrai, mais je faisais des exceptions. Et la conversation de la veille était pas encore effacée, parce que j'aimais bien ce garçon et j'avais envie de savoir ce qu'il m'avait dit. Alors j'ai tout effacé, discrètement. Même les messages que je gardais depuis un moment, et j'ai même pas pleuré. Je crois. Ma mère a demandé un truc, elle voulait que je lui montre mon bras, j'ai dit qu'il y avait rien, que je m'étais juste éraflé le bras avec une ampoule cassée, qu'il avait dû mal comprendre. C'était faux, je savais très bien que c'était faux, il avait pas mal compris, enfin pas à ce point, mais il fallait que je me protège, de ma mère et des flics. Si tu me connais, tu sais que je sais pas mentir. Sans déconner, c'est écrit sur ma gueule, quand j'essaie. Sauf qu'il y a des exceptions. Si j'y crois, déjà, mais si j'y crois c'est pas un mensonge, c'est juste à moi que je mens, et ça t'inquiète je sais faire. Si c'est pour un jeu, le bluff ça va. Et si j'ai peur de la personne, et pas une once de respect ni d'affection pour elle. Les flics, et ma mère.

Dans le commissariat, on m'a demandé mon téléphone à l'accueil, et on nous a emmené-es dans une salle, je crois. On a parlé, pas longtemps, je sais pas de quoi. J'ai répété qu'il avait mal compris, que j'étais pas en train de me tuer. C'était pas complètement faux, sans dec' comment tu veux te tuer avec un mini bout d'ampoule ultrafine ? C'était pas complètement vrai, parce que ça sous-entendait que j'étais pas en train d'essayer quand je lui ai dit que j'essayais. L'avantage, c'est que la TS était tellement foirée, que j'avais littéralement rien sur le poignet, à peine une marque rougie de quand on se plante une écharde. J'ai cru que je cicatrisais super bien, mais en fait je cicatrise juste très vite. Très vite, mais mal. Les flics m'ont dit que, si je recommençais, j'aurais une amende, parce qu'être suicidaire c'est puni par la loi. Je sais pas si c'était vrai, mais j'y ai cru, et ça m'a pas encouragé à en parler à des adultes. Ceci dit, si j'avais parlé, on m'aurait probablement interné. J'ai eu beaucoup de chance de jamais me faire interner.

On est rentré-es à la maison, avec mon téléphone tout vide que personne n'avait ouvert -je crois. On en a jamais reparlé, ma mère et moi. Je sais pas si elle a oublié. Ce jour-là, ou peut-être un autre, mon grand frère est venu me voir dans le garage. Pas le frère qu'habitait plus là, mais le grand. Celui avec lequel y a jamais rien eu, j'ai jamais su qui il était et il a jamais su qui j'étais. Il m'a dit "tu sais, moi aussi, à un moment j'allais pas très bien", je sais pas trop ce qu'il a raconté. Ma mère, en travers du poignet, elle a une cicatrice d'une fois où elle s'est ouvert les veines et l'hôpital a recousu n'importe comment. Peut-être qu'il a parlé de son père, peut-être que c'est ce jour-là que j'ai appris qu'il avait demandé son nom à ma mère et qu'il avait tenté de le contacter. Depuis, il a fait son deuil. Du haut de mes quelques années, tout seul face à lui, je me souviens avoir été choqué qu'il défende l'idée selon laquelle il est toujours bon de protéger une personne d'elle-même, de la soigner de force. Je me souviens avoir protesté, parce que non, on ne peut pas forcer quelqu'un à se soigner, on ne devrait pas en tout cas, même si la personne se met en danger. Il a dit "non-assistance à personne en danger", j'ai sans doute pas trouvé les mots pour lui répondre "consentement éclairé". Il m'a parlé, et je sais pas si j'ai écouté, parce que j'étais terrifié. C'était la première fois que ma famille s'approchait aussi près de ce qu'il y a à l'intérieur de moi, la première fois qu'il y avait un vrai sujet, un vrai truc de l'intérieur. Un truc qui disait peut-être un peu comment je me sentais.

On n'en a jamais reparlé, ni avec ma mère, ni avec mon grand frère. Heureusement.

L'été d'après, ou plus tard je sais pas, pendant que je me couchais dans le canapé de chez une pote de mon père (celle avec qui mon frère est sorti plus tard et qu'à la base il était pote avec son fils aîné), on a parlé aussi, mon père et moi. Je crois. Il était bourré. Il était presque tout le temps bourré, y avait rien de notable ce soir-là. Il a dit un truc comme "ta mère m'a dit que t'avais essayé de t'ouvrir les veines, j'ai regardé un peu et j'ai rien vu", j'ai dit "non mais c'était n'importe quoi cette histoire, personne a rien compris, c'était rien", il a dit "toute façon tu vas bien nan, tu me le dirais si ça allait pas", et je pense que j'ai dormi. Je me souviens de l'odeur. Parce que, aller mal, ça regarde pas ma famille.

J'avais pas encore quatorze ans.


La veille du brevet blanc, je pense que je les avais toujours pas, et c'est à peu près la même histoire. J'ai voulu mourir, j'avais pas du tout l'équipement adapté, j'avais un crush (ou un truc approchant), je crois que c'est pas à lui que j'en ai parlé (de mon bras, pas de mon crush), mais en tout cas j'ai discuté avec son pote, et il a parlé de sa bite. Le lendemain, au brevet blanc, tout le monde me regardait, et moi j'ai pas décroché un mot, je suis allé m'asseoir tout au fond de la pièce (enfin pas tout au fond à l'arrière, tout au fond depuis la porte, donc au deuxième rang mais côté fenêtre). Pour la première fois à l'école (en-dehors des cours de sport et des matins où il faisait -12), j'ai enlevé mon pull, et je suis resté en t-shirt. Parce que j'ai entendu des gens parler, et j'ai voulu montrer qu'il y avait rien sur mon poignet gauche, que j'étais pas comme les gens qui se font plein de petites entailles sur les bras et qu'après tout le monde les insulte et dit qu'iels sont emo. Forcément qu'il y avait rien sur le gauche, j'avais attaqué le droit. Parce que si t'es droitier, c'est le gauche qu'on va vérifier, pas le droit, surtout si personne sait que t'es ambidextre. J'ai dit que mon chat m'avait griffé. Je sais que j'ai eu droit à du harcèlement après ça, mais je me souviens pas. J'ai arrêté de porter des pulls à l'école.


Aujourd'hui, j'ai toujours envie de mourir, et chaque fois que j'en parle, je prie intérieurement pour que personne n'appelle les flics. Si je parle de cordons bleus, n'appelle pas les pompiers pour autant.

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